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Télécommande connectée Broadlink RM

Broadlink a eu une excellente idée : proposer un appareil qui permet de définir plusieurs télécommandes intelligentes, virtuelles et programmable. Le concept est de pouvoir répliquer toutes les télécommandes Infrarouges (IR) ou radio-fréquences (RF) au moyen d’un seul boitier.

Mais cela existe depuis longtemps les télécommandes universelles ? En effet mais Broadlink apporte ici l’aspect connecté, permettant de piloter via l’application smartphone dédiée, Amazon Alexa, Google Home, Jeedom,…. tous les anciens appareils actionnés par de veilles télécommandes. A la base du fonctionnement, le protocole WIFI par lequel on interagit avec les objets Broadlink. 

Broadlink annonce plusieurs dizaines de milliers d’appareils compatibles : télévisions, décodeurs, climatiseurs,… Les possibilités sont donc très nombreuses.

La marque propose plusieurs modèles : les modèles pro (permettant la radio-fréquence et l’infrarouge) et les modèles minis (permettant juste l’infrarouge). Cet article se base sur le modèle RM Mini 3. Les modèles 4 vont bientôt sortir. La principale différence entre les modèles RM 4 et RM3 se trouve dans la possibilité d’attacher à la télécommandes des capteurs externes. On pourra, par exemple, ajouter un capteur de température et déclencher des actions en fonction de celle-ci (allumer ou éteindre un climatiseur par exemple).

Ce test se base donc sur le modèle RM Mini 3 mais ce qui est décrit devrait aussi s’appliquer aux autres modèles.

Attention à la commande – pas d’alimentation avec Broadlink

C’est toujours bon à savoir : si vous achetez une des télécommandes Broadlink, vérifiez bien ce que contient le package. Car, dans la majorité des cas, il n’y a pas de transformateur d’alimentation fournie. Seul le cable USB est livré avec la télécommande.

Installation de la télécommande Broadlink

La configuration de la télécommande Broadlink se fait au travers d’une application smartphone. En Europe, c’est l’application Ihc for EU qu’il faut installer (on pourrait installer une version non européenne mais alors il n’est pas certain de retrouver ses équipements). Note: après l’écriture de cet article, Broadlink m’a conseillé de ne plus utiliser Ihc for EU mais d’utiliser “BroadLink App”, ce que je n’ai pas fait car je devrais faire un reset de mes appareils et je perdrais toutes les configurations et scènes.

L’installation de l’appareil est relativement facile en suivant les instructions:

Maintenant ce que Broadlink appelle le “Device” (c’est-à-dire le boitier physique) est installé. On peut passer à l’étape suivante, à savoir définir des télécommandes virtuelles connectées (et on peut en définir plusieurs) que Broadlink appelle “Appliance”.

Une autre option, lors de cette installation, permet d’enregistrer bouton par bouton sa télécommande. Broadlink permet en effet à ses objets (RM et RM Pro) d’apprendre en enregistrant ce qui est émis par la télécommande d’origine qu’on souhaite remplacer. En suivant la procédure ci-dessus, il faut choisir “Mine” à l’écran 13. Ensuite, il faut choisir la touche qui doit apprendre et viser l’appareil Broadlink en appuyant sur la touche de la télécommande d’origine. 

Il est aussi possible de démarrer avec une télécommande prédéfinie et puis de ré-enregistrer certains boutons ou en d’en ajouter de nouveaux. 

On peut maintenant utiliser l’application Ihc for EU en ouvrant une télécommande et en appuyant sur les touches. L’ordre est transmis au Broadlink RM qui émet alors le signal infrarouge (et/ou RF pour les modèles pro) correspondant.

Mais, et c’est là que réside le plus intéressant avec ces appareils connectés, on peut aussi utiliser les télécommandes au travers des assistants vocaux.

Pour les actions complexes : les scènes

Les scènes permettent, dans l’application Ihc for EU, de créer des séquences complexes d’actions. Eventuellement, on peut aussi faire des séquences déclenchant des commandes de plusieurs télécommandes différentes avec, en option, des temporisations configurables entre chaque action.

Dans l’application Ihc for EU, appuyer sur “Scene” en bas

On peut ensuite répéter ces opérations pour créer les séquences complexes. Par défaut la temporisation est de 0,5s mais on peut augmenter cette temporisation jusqu’à plusieurs minutes. A noter, Alexa ou Google Home vous diront qu’ils ont fini dès que la scène aura été lancée par eux. Jamais donc ils n’attendront la fin (aucun retour d’état n’existe).

Voici un exemple de scène complexe déclenchant l’augmentation de volume sur plusieurs télécommandes différentes

RM Broadlink et Google Home

Broadlink permet d’intégrer ses appareils RM et leurs scènes dans les assistants vocaux, notamment Google Home.

Les premières étapes, très classiques, consistent à lier le compte Cloud Broadlink avec Google Home.

Les télécommandes sont maintenant visibles dans Google Home. Mais, et c’est dommage, on ne sait rien faire ici au travers de l’application Google Home sur Smartphone. Il faut passer par la voie.

On peut aussi créer des routines pour appeler les scènes définies dans Ihc for EU, ce qui permet en plus d’appeler ces scènes avec des phrases personnalisées.

Broadlink RM et son intégration dans Amazon Alexa

Pour son intégration avec Amazon Alexa, Broadlink propose une skill en français, Ihc for EU, qu’il faut installer. 

On peut donc maintenant contrôler naturellement ses télécommandes vocalement à condition de ne pas avoir, comme moi dans les écrans ci-dessus, donné des noms techniques à ses télécommandes. Car, ce faisant, je me retrouve à devoir dire “Alexa, allume Cmd Samsung Véranda” ou encore “Alexa, augmente le volume sur Cmd Samsung Veranda”.

En ce qui concerne les scènes créées dans l’application smartphone Ihc for EU, elles sont également visibles dans Alexa. Pensez bien à leur donner, ici aussi, un nom logique et pas technique. Et n’utilisez pas d’accent dans les noms car, sinon, Alexa n’arrive pas à les intégrer correctement (comme le montre son interprétation du mot “précédent” dans l’écran ci-dessous).

Les scènes sont, ici aussi, utilisables dans les routines, ce qui permet en plus de personnaliser la commande vocale qui les déclenchent.

Les RM de Broadlink et Jeedom

Un plugin officiel existe pour interfacer Broadlink et Jeedom. 

Ce plugin scanne le réseau WIFI (via le mode inclusion) pour détecter les appareils Broadlink existants. Et c’est là sa faiblesse hélas. Beaucoup de plugin Jeedom fonctionnent autrement et se connectent au Cloud du fournisseur. Ici, choisissant de scanner le réseau, on est en présence d’un problème de sécurité. Il faut en effet que la machine hébergeant Jeedom soit installée sur le même réseau que les télécommandes Broadlink. Or, c’est une mauvaise pratique ! Il est toujours recommandé d’installer ses objets connectés sur un réseau WIFI séparé. Et, sur ce réseau séparé, de configurer le “Client Isolation” afin que les  objets connectés WIFI ne se voient pas entre eux. Ce n’est que de cette manière qu’on peut être sûr qu’il n’y a pas d’espionnage ni de vol des données. Jeedom, ensuite, peut connecter en toute sécurité sur le Cloud pour récupérer les états ou déclencher les actions.

Si vous passez outre ces considérations de sécurité et à supposer que Jeedom partage le même réseau WIFI que les télécommandes Broadlink:

Les commandes, ajoutées et enregistrées, sont ensuite utilisables dans des scénarios Jeedom, ce qui est pratique pour combiner des séquences complexes de touches avec temporisation.

Conclusion

Broadlink propose des petits appareils WIFI pas chers et assez efficaces. Ce n’est toutefois pas parfait : certaines commandes IR s’enregistrent mal et le lien avec les assistants vocaux n’est pas toujours ni facile ni stable. Le plugin Jeedom souffre aussi d’un manque de sécurité à mon sens.

Mais, à ce prix là, on ne va pas se plaindre et on peut foncer. On trouvera toujours bien un usage sympa à en faire comme par exemple rendre intelligent un vieil appareil fonctionnant avec une télécommande RF433.

 

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